Baromètre Grant Thornton de la confiance des ETI
Communiqué de presse

Baromètre Grant Thornton de la confiance des ETI

Coup de froid pour la confiance des ETI en février

22 février 2024_ Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, présente ce jour les résultats de son Baromètre des ETI. Cette étude a été réalisée du 24 janvier au 9 février 2024, auprès de 220 dirigeants, par l’Institut Opinionway en partenariat avec le magazine Challenges. 

À RETENIR

  • Les niveaux de confiance sont en net recul en février chez les patrons d’ETI,
  • Après un rebond en janvier, ils retrouvent les chiffres observés à la fin de 2023,
  • Seul le solde d’emploi est en légère progression vs. janvier.

Les niveaux de confiance des dirigeants d’ETI fléchissent en février

Après un rebond observé en janvier 2024, l’ensemble des indicateurs de confiance des dirigeants d’ETI sont en nette baisse en février.

80% (-10%) des patrons se disent optimistes pour l’activité de leur entreprise. L’indicateur retrouve les niveaux déjà observés en octobre et novembre 2023.

Cette chute est encore plus abrupte dans les secteurs du commerce (83% vs 94% en janvier 2023) de l'industrie et la construction (72% vs 85% en janvier 2023). Les patrons d’ETI sont toujours sensibles à l'impact de la hausse des prix des matières premières et de l'énergie.

La période des soldes a été également décevante, en raison des arbitrages des consommateurs liés à la baisse de leur pouvoir d’achat.

À 44% (-12%), l’optimisme des entrepreneurs pour l’économie française connaît également un fort recul et efface le rebond observé le mois précédent (56%). Il atteint le même score qu’en novembre 2023. La chute a été particulièrement marquée pour l'industrie et la construction (44 % vs. 61 % en janvier 2024).

Le mouvement de colère chez les agriculteurs à la mi-janvier a ravivé les tensions mettant en lumière de revendications : la baisse des revenus, l’augmentation des charges, la concurrence déloyale encouragée par les accords de libre-échange, ainsi que le poids des normes.

À 38% (-3%), même si la chute est moins marquée comparée aux indicateurs précédents, la confiance des patrons dans l’économie internationale repasse sous les 40%, un seuil franchi à deux reprises seulement depuis septembre 2023.

Le contexte géopolitique très agité, marqué par l’enlisement de la guerre en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient, le ralentissement de l’économie chinoise et les perturbations du trafic maritime en Mer Rouge pénalisent la confiance en l’économie mondiale.

Seul le solde d’emploi progresse légèrement avec toujours une priorité donnée à la préservation des emplois existants 

À 19% (+3%), les prévisions de recrutement dans les ETI s’améliorent légèrement en février. Il faut noter que seulement 2% (+1%) des entreprises envisagent des réductions d’effectifs.

Le solde d’emploi salarié* s’établit désormais à 17 points (+2%) et les entrepreneurs restent prudents concernant l’évolution de l’emploi pour les prochains mois. Une large majorité (79%) des dirigeants prévoient toujours de maintenir le nombre de leurs salariés.

*différence entre les entreprises qui prévoient d’embaucher et celles qui envisagent des réduire le nombre de salariés 

Question d’actualité : l’enjeu du recrutement et de la marque employeur 

62% des dirigeants d’ETI jugent que le marché du travail est actuellement favorable aux personnes qui cherchent un emploi. Les entrepreneurs ciblent particulièrement des candidats avec des compétences spécifiques, devenues essentielles dans un contexte de transformation économique et technologique.

26% des patrons perçoivent le marché de l’emploi comme équilibré. Ils considèrent que l’offre de main-d'oeuvre et la demande de compétences sont en phase de stabilisation. Selon eux, cela permet ainsi aux entreprises de recruter sans rencontrer de difficulté majeure, en offrant aux candidats des opportunités d’emploi raisonnables.

Cependant, 12% des dirigeants d'ETI, estiment que le marché du travail est en faveur des employeurs. Cela peut illustrer une prudence accrue des entreprises dans leurs recrutements face aux incertitudes économiques.

Parmi les principaux défis identifiés par les dirigeants, 71% soulignent la difficulté de trouver des profils avec des compétences spécifiques et 62% des entrepreneurs estiment qu’il est compliqué de trouver des candidats avec une motivation et un engagement suffisant.

Pour les questions en lien avec l’équilibre des vies, 49% des dirigeants indiquent qu’ils ont adopté des mesures en matière d'horaires de travail et qu’ils ont encouragé le télétravail. Cette tendance souligne l’importance croissante de la flexibilité pour répondre aux nouvelles attentes des salariés en termes d’organisation.

47% des dirigeants encouragent la prise de congés et la déconnexion après les heures de travail, réaffirmant ainsi l'importance du repos et du bien-être des employés pour leur efficacité professionnelle et leur engagement à long terme dans l’entreprise.

Pour gérer et améliorer l'image de leur marque employeur, 42% des entrepreneurs optent pour des campagnes de communication et de publicité, qui mettent en avant les avantages à travailler au sein de leur entreprise pour renforcer leur attractivité auprès des candidats.

Parmi les éléments mis en valeur : les opportunités de développement professionnel, les avantages sociaux et la culture d'entreprise.

Enfin, 39% d’entre eux s’appuient sur des témoignages de salariés pour renforcer l’impact et la crédibilité de leur message auprès des publics externes. Cependant, 9% des ETI interrogées n'ont pas encore adopté de mesures spécifiques.

Méthodologie : étude quantitative réalisée du 24 janvier au 9 février 2024 auprès d’un échantillon de 220 dirigeant(e)s d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions d’euros. Les questions d’actualité ont été posées aux dirigeants d’entreprises réalisant un CA supérieur à 50 M€ de CA.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement sur les données de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sous système CATI par le partenaire Ariane Etudes.

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