Après un recul important (-15 %) au début de l’année, la confiance des dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises s’est orientée à la hausse au cours du 2ème trimestre. 51 % des chefs d’entreprise se déclarent désormais optimistes quant à l’évolution de l’économie française pour les 12 prochains mois. L’écart avec le niveau de l’Union européenne (59 %, +1 %), se resserre nettement mais reste toujours en défaveur de l’hexagone depuis 2023.
Dans le détail, parmi les principaux indicateurs, 52 % des patrons anticipent une hausse de leur rentabilité au cours des 12 prochains mois (contre 46 % au 1er trimestre 2025) ; 58 % estiment que leurs revenus progresseront lors de l’année à venir (contre 55 % au 1er trimestre 2025) et 45 % (+10 %) prévoient une hausse des exportations.
Concernant l’emploi : 42 % des patrons prévoient d’augmenter le nombre de salariés (+7 points). Fidéliser les collaborateurs reste toujours une priorité pour les patrons d’ETI. Dans cet objectif, 85 % (-6) d’entre eux pensent augmenter les salaires.
Enfin, les patrons français d’ETI demeurent sensibles au coût de l’énergie (57 %, +2 points) et aux enjeux de cybersécurité (52 %, +5 points).
Malgré des prévisions de rentabilité au cours des 12 prochains mois qui restent stables (à 63 %), l’optimisme des patrons d’ETI à l’échelle internationale recule légèrement mais se maintient néanmoins à un niveau élevé. 71 % (-2 %) se disent confiants pour l’évolution de l’économie mondiale. Cette légère inflexion est due notamment aux tensions géopolitiques, une préoccupation pour 53 % (+5 points) des dirigeants. L’incertitude économique est toujours citée comme principale source d'inquiétude des chefs d’entreprise internationaux (à 60 %, +5 points). Les craintes liées au climat économique incertain est également mentionné à 47 % (chiffre stable) à l’échelle de l’Union européenne, et à 51 % (+3 points) en France.
En complément des rapports trimestriels de l’International Business Report, l’étude, via l’envoi de questionnaires nationaux, met en lumière un événement ou un fait marquant d’actualité.
Au deuxième trimestre 2025, 175 dirigeants d’entreprises françaises ont été interrogés à propos de l’initiative annoncée par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, visant à reconnaître une nouvelle catégorie d’entreprises : les « petites entreprises à moyenne capitalisation » regroupant près de 40 000 structures européennes employant de 250 à 750 salariés, avec un chiffre d’affaires allant jusqu’à 150 M€.
À retenir :
58 % des dirigeants français se déclarent bien informés de cette nouvelle classification, signalant une bonne diffusion de l'information au sein du tissu économique.
77 % jugent l’initiative pertinente, notamment pour les avantages potentiels en matière de compétitivité et de simplification réglementaire.
Une meilleure reconnaissance institutionnelle au sein de l’Union européenne est espérée pour ces milliers d’entreprises, souvent méconnues pourtant stratégiques.
Dans le contexte géopolitique tendu, l’impact de cette mesure reste limité selon les personnes interrogées.
*175 dirigeants français d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont été interrogés du 7 avril au 23 mai 2025 dans le cadre du Rapport d’activité international (IBR - International Business Revue) du Groupe Grant Thornton, une étude menée auprès de 4083 dirigeants (PDG, Directeurs généraux, Top management…) de 35 pays.