La lettre des décideurs n°27

Cop 26 : si près ? Si loin ?

Agnès de Ribet
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Cop 26
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Glasgow sera la ville de tous les espoirs. A l’aube de la conférence des Nations Unies sur le climat, certains Etats tardent encore à communiquer des plans clairs, conformément aux ambitions de l’édition parisienne en 2015.

Entre la pré-Cop à Milan et les échanges officiellement informels ou officieusement décisifs, la route semble encore longue, pourtant.

Neutralité carbone, adaptation aux changements climatiques, réduction des GES… De nombreux débats mais un seul objectif : limiter le réchauffement maximal de 1,5° par rapport au niveau préindustriel.

Les plans climatiques seront-ils au rendez-vous ? L’Inde ou la Chine semblent loin du compte alors que la décennie à venir est cruciale.

C’est dans ce contexte que l’expression « whatever it takes » de Mario Draghi parlant alors de l’euro, reprise par Emmanuel Macron via le quoiqu’il en coûte prend un sens absolu.

« Un tournant pour l’humanité » nous dit Boris Johnson. « Une question de vie ou de mort » confirme John Kerry.

Glasgow doit être un succès.

Le secteur privé, main dans la main avec le public sera une nouvelle équation, car les financements publics ne suffiront pas.

La pérennité économique des Etats est indubitablement l’un des facteurs d’inertie pour ce qui concerne le climat, car climat et économie vont plus que jamais de pair et les investissements des entreprises polluantes ou mondiales souhaitant se racheter une virginité (de bon aloi) deviennent dantesques.

Pourtant les mécanismes sous-jacents comme, entre autres, la migration environnementale liée à des facteurs de sècheresse, température, inondations, continuent de faire des victimes. Mais cela reste sans doute encore trop lointain de nous en défilant sur les breaking news de CNN…

Si en France la RSE est devenue la norme, si les entreprises en Europe sont de plus en plus responsables, comment ne pas frémir à l’idée que des giga nations donnent un soufflet aux ambitions des Etats actifs ?

Les temporalités des uns et des autres ne sont pas les mêmes, les intérêts non plus. Mais si la Cop 26 devait n’aboutir qu’à peu de choses, quel serait le rempart contre l’impensable ?

Heureusement nous avons de bonnes nouvelles : la demande mondiale de charbon a chuté de 5% en 2020, la reforestation est en marche même si les forêts primaires ont été irrémédiablement touchées, le recyclage n’est plus une option, la consommation de plastique a baissé drastiquement, les esprits évoluent et les jeunes challengent les gouvernements… Et puis, qu’on se le dise, il y a les experts de Grant Thornton pour accompagner les entreprises dans leur transformation, avec un regard « sans filtre » en matière de finance responsable. Et ça c’est une très bonne nouvelle.