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Spend Intelligence & Procurement Performance Management

Christine Larsen
By:
Spend Intelligence & Procurement Performance Management
Des solutions digitales au service de la performance des fonctions Achats et Finance

Dans un contexte marqué par la pression sur les marges, la volatilité des coûts et les exigences accrues de conformité, les directions Finance et Achats partagent un même défi : fiabiliser la donnée de dépense et piloter la performance avec précision. Dans ce contexte, l’utilisation combinée de solutions de Spend Intelligence et de Procurement Performance Management (PPM) s’avère un véritable accélérateur stratégique.

Un socle commun de données fiables pour plus de coopération et d’efficacité

Les solutions de Spend Intelligence permettent de transformer la donnée de dépense — souvent dispersée dans différents ERP, outils métiers ou bases fournisseurs — en une information exploitable (classification fine et homogène, reliant la taxonomie achats avec les classifications comptables, consolidation multi-sources, détection d’anomalies notamment).

Pour la Finance, l’utilisation de ces solutions permet donc la fiabilisation et la consolidation des données de dépenses hétérogènes issues de multiples ERP ou systèmes comptables et périmètre. Les solutions Spend Intelligence permettent d’obtenir un référentiel unique, garantissant la cohérence des analyses financières et la traçabilité des engagements de dépenses.

Côté Achats, cette même donnée structurée nourrit l’élaboration de stratégies de catégories, l’identification constante d’opportunités de savings et le suivi des plans d’action.

Le partage d’une source unique et fiable de données de dépenses permet ainsi de renforcer la coopération entre les fonctions Finance et Achats.

L’utilisation de ces solutions offre des bénéfices tangibles pour les fonctions Achats et Finance

Pour les Achats : de la performance mesurable et reconnue

Ces données de dépenses fiabilisées sont le socle indispensable des solutions de PPM (Procurement Performance Management), dont la vocation est d’assurer la mesure, le suivi et l’amélioration continue de la performance achats : économies, taux de couverture contractuelle, respect des délais et des SLA fournisseurs, satisfaction des clients internes. Les directions Achats les plus avancées constatent jusqu’à 7 à 12 % d’économies supplémentaires sur les dépenses indirectes et 1 à 2 % sur les dépenses directes grâce à la combinaison des deux solutions.

La collaboration avec la Finance permet de sécuriser la reconnaissance comptable de ces résultats et de mieux aligner la stratégie achats sur les priorités financières de l’entreprise.

Pour la Finance : un pilotage de la performance plus précis et proactif

L’adoption conjointe de Spend Intelligence et de PPM ne sert pas seulement les Achats, elle offre à la Finance :

  • Une meilleure prévisibilité budgétaire : grâce au suivi en temps réel des économies et à la visibilité sur les dépenses engagées vs budgétées.
  • Une amélioration du BFR : en identifiant les leviers d’optimisation du besoin en fonds de roulement et en améliorant la maîtrise des délais de paiement.
  • Une sécurisation des économies annoncées : via une méthodologie claire de calcul et de validation, évitant l’écart classique entre économies théoriques et résultats comptables.
  • Une transparence renforcée vis-à-vis des actionnaires et des commissaires aux comptes : par des KPIs alignés sur les objectifs financiers et audités de façon robuste.
  • Une capacité accrue de prévision et de planification : grâce aux outils d’analyse prédictive et de simulation intégrés dans certaines solutions.

Facteurs de succès pour une mise en œuvre réussie

La valeur de ces solutions ne réside pas uniquement dans la technologie mais dans la manière dont elles sont intégrées. Plusieurs défis s’imposent :

  • Fiabilité de la donnée : centraliser et harmoniser des données hétérogènes issues de multiples systèmes.
  • KPIs clairs et partagés : définir une méthodologie de calcul des économies et des indicateurs robustes, compris aussi bien par la Finance que par les Achats.
  • Processus harmonisés : standardiser les pratiques achats tout en respectant les spécificités métier et réglementaires.
  • Adoption des équipes : la résistance au changement reste un frein majeur, d’où la nécessité de formations ciblées et d’un accompagnement au quotidien.

Pour que la Finance et les Achats tirent le meilleur parti de ces solutions, plusieurs bonnes pratiques s’imposent :

  • Une gouvernance conjointe Finance-Achats, avec des KPIs partagés et validés des deux côtés.
  • Une taxonomie de dépenses robuste, assurant la correspondance avec la classification comptable.
  • Une implémentation de  solutions best-of-breed : plus flexibles et spécialisées que les ERP généralistes, intégrant IA et machine learning pour prédire les tendances, identifier les risques fournisseurs et anomalies de dépenses.
  • Un accompagnement au changement, car la réussite dépend autant de l’adhésion des équipes que de la puissance technologique.

Conclusion : un langage commun Finance-Achats

La mise en œuvre de solutions de Spend Intelligence et de PPM est une opportunité unique pour bâtir un langage commun entre Achats et Finance. Les premiers y gagnent en reconnaissance et en pilotage opérationnel, les seconds en fiabilité, prévisibilité et transparence financière.

Dans un environnement où chaque euro dépensé ou économisé compte, ces solutions ne sont pas seulement des outils achats : elles deviennent des leviers financiers stratégiques pour renforcer la compétitivité et la confiance des parties prenantes.