La confiance, malgré tout, chez les dirigeants PME-ETI !
Communiqué de presse

La confiance, malgré tout, chez les dirigeants PME-ETI !

Des ETI prêts à prendre le virage de la facturation électronique

28 avril 2025_ Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, présente ce jour les résultats de son Baromètre des PME-ETI. Cette étude a été réalisée du 26 mars au 11 avril 2025, auprès de 220 dirigeants d’entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions d’euros, par l’Institut Opinionway, en partenariat avec le magazine Challenges.

À RETENIR

  • Des indicateurs de confiance en progression chez les patrons de PME-ETI, 
  • L’emploi stable dans un contexte morose, 
  • Des ETI prêtes pour le passage à la facturation électronique.

Adam Nicol, Président de Grant Thornton, déclare : « Dans un contexte de tensions économiques internationales, les indicateurs de confiance des PME et ETI enregistrent une progression notable. Ce regain de confiance peut surprendre, mais il reflète un certain décalage entre les annonces macroéconomiques et leur impact réel sur le terrain. Les signaux envoyés par les marchés ont été particulièrement volatils ces derniers mois, et nous assistons aujourd’hui à une forme de respiration, voire de stabilisation temporaire. Il ne faut pas oublier que les dirigeants de PME-ETI sont aguerris : confrontés depuis longtemps à l’incertitude, ils ont développé une capacité remarquable à naviguer dans des environnements complexes. Par ailleurs, une instabilité internationale peut aussi ouvrir des opportunités à ceux qui savent adapter rapidement leur modèle économique. »

La confiance des dirigeants envers leur entreprise reste à un niveau élevé 

Depuis le début du printemps, la confiance des dirigeants de PME-ETI françaises dans l’activité de leur entreprise est nettement orientée à la hausse. Avec 89 % (+ 5 pts) en avril, la confiance des dirigeants accélère le rebond entamé en janvier. L’indicateur progresse pour la troisième vague consécutive et dépasse le niveau observé un an plus tôt. La part des dirigeants se disant « très confiants » bondit de 11 points, atteignant 27 % en mars, après une hausse déjà marquée en février (+ 12 pts). 

Cela démontre la capacité de résilience et d’adaptation des patrons face aux incertitudes et aux difficultés. Cet optimisme est également visible dans tous les secteurs d’activité. À 87 %, l’industrie-BTP progresse de 3 % vs mars. Les secteurs du commerce (92 %, =) et des services (91 %) se stabilisent au-dessus du seuil de 90 % pour la 2ème vague consécutive.

Progression spectaculaire de la confiance dans l’économie française

Après le rebond spectaculaire en mars (+22 %), avec 66% au mois d’avril, la confiance dans l’économie française poursuit sa hausse spectaculaire avec un gain de 19 %. L’indicateur signe sa meilleure performance depuis le mois de mars 2022, nettement au-dessus de la moyenne des 12 derniers mois (41,5 %). 

Cette dynamique positive peut surprendre après des prévisions de croissance attendues en recul pour 2025 (de 0,9 % à 0,7 %), dans un contexte de tensions commerciales internationales. Les dirigeants semblent néanmoins aborder cette nouvelle donne avec résilience, voire opportunisme, la baisse continue des taux d’intérêt ainsi que la stabilité de l’euro leur permettant de maintenir les projets d'investissement. 

Ce sont des éléments qui contribuent à une perception moins incertaine d’un environnement économique qui contrebalance en partie des données macroéconomiques en recul. 

Par ailleurs, tous les secteurs sont orientés à la hausse en avril : À 61 % l’industrie et la construction progressent de 25 %. Même tendance pour celui des services qui gagne 24 % (71 % en avril) et avec 70 %, le commerce est en hausse de 14 %. 

Toutefois, les dirigeants restent dans une confiance encore mesurée. Si, avec 64 %, la part des entrepreneurs qui se disent « assez confiants » est en très nette progression (+18 %), seuls 2 % des dirigeants sont « très confiants ». 

L’écart entre la cote de confiance pour l’économie française (66 %) et celle pour l’économie mondiale (60 %, + 19 pts) s’établit à 6 %, en faveur de la France pour le 2ème mois consécutif.

Hausse inattendue de la confiance des dirigeants dans l’économie mondiale 

Malgré les récentes déclarations de Donald Trump sur une possible hausse des droits de douane, la confiance dans l’économie mondiale progresse de façon inattendue pour atteindre 60 % en avril, contre 41 % en mars (+ 19 points). 

Pour certaines entreprises, les déclarations américaines sont davantage perçues comme un levier de négociation politique, plutôt qu’un véritable basculement structurel. Par ailleurs, les incertitudes entourant la mise en place de taxes douanières n’ont pas encore impacté les liens d’affaires des entreprises françaises aux États-Unis. 

La situation des entreprises est également variable selon les secteurs. Certaines entreprises avaient notamment déjà anticipé ce scénario depuis quelques mois et avaient adapté leur stratégie en conséquence, en privilégiant de nouveaux marchés hors États-Unis. 

Par ailleurs, depuis la crise sanitaire, les entreprises ont également souvent mis en place une nouvelle organisation concernant de nouvelles chaînes d’approvisionnement. Cela permet à 60 % des dirigeants de rester « assez confiants » en l’économie internationale malgré ces intentions menaçantes. 

La baisse du cours du baril de pétrole a chuté en dessous des 60 $ début avril alors qu’il dépassait les 75 $ en janvier : cela contribue également à ce bond de l’optimisme. 

Cette hausse est principalement portée par les secteurs de l’industrie-construction (55 %, +20 %) et du commerce (64 %, +22 %). A 61 %, celui des services affiche une progression légèrement plus modérée. 

L’emploi reste stable

Avec 6 % des entreprises qui envisagent de recruter, les intentions d’embauche sont en baisse (-3 points). En parallèle, les intentions de réduction des effectifs sont limitées (2 %). 

La priorité des dirigeants reste le maintien des effectifs : 91 % (+ 4 pts) des dirigeants de PME-ETI déclarent vouloir tout mettre en œuvre pour garder leurs collaborateurs. Le solde d’emploi* atteint désormais 4 % (+ 3 pts), toujours sous le seuil des 10 % pour le septième mois consécutif. 

*différence entre les entreprises qui prévoient d’embaucher et celles qui envisagent de réduire le nombre de salariés 

Question d’actualité : la facturation électronique dans les ETI

Un chantier bien engagé, mais toujours semé d’embûches 

Initialement prévue pour 2024, la généralisation de la facturation électronique a vu son calendrier reporté, avec une nouvelle échéance désormais fixée à septembre 2026 pour l’ensemble des ETI françaises. 

À quelques mois maintenant de l’entrée en vigueur de la réforme, 53 % des ETI se considèrent déjà conformes et 38 % sont en cours de déploiement. Seules 9 % sont encore au stade de l’étude. Ce niveau de mobilisation est encourageant, mais les patrons estiment que la transition est loin d’être fluide. 

Des freins techniques, financiers et humains persistants 

Parmi les obstacles majeurs identifiés, les ETI citent l’incompatibilité des outils existants (49 %), le manque de clarté sur la réglementation (46 %), et les contours de l’écosystème définitif encore flous. Les coûts élevés (37 %), la résistance au changement (36 %) et le manque de ressources internes (30 %) soulignent également un besoin d’accompagnement fort. 

Des entreprises en quête de soutien extérieur 

Pour réussir leur mise en conformité, les entreprises se tournent massivement vers des prestataires spécialisés ou cabinets spécialisés (73 %), mais aussi vers leur expert-comptable (59 %), partenaires de proximité et de confiance dans le cadre de cette mutation. 

En moyenne, les entreprises souhaitent s’entourer de plus d’un type d’accompagnement et ont recours, pour 30 % d’entre elles, au recrutement de compétences spécialisées. 

Une confiance générale dans la capacité à tenir les délais 

Parmi les ETI n’ayant pas encore terminé leur mise en conformité, 91 % des dirigeants se déclarent confiants (dont 13 % très confiants) dans leur capacité à être prêts à temps. 

Cette confiance, encore modérée par le niveau d’avancement des entreprises, traduit à la fois la dynamique enclenchée et une vigilance sur les moyens concrets à mobiliser pour se conformer à ce virage numérique majeur. 

Méthodologie : étude quantitative réalisée du 26 mars au 11 avril 2025 auprès d’un échantillon de 220 dirigeant(e)s d’entreprises (PDG, DG, DAF …) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20 millions d’euros. Les questions d’actualité ont été posées uniquement aux dirigeants dont le CA est supérieur à 50 M€. 
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement sur les données de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sous système CATI par le partenaire Ariane Etudes.

La confiance, malgré tout, chez les dirigeants PME-ETI !

Baromètre de la confiance des dirigeants d’ETI

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Baromètre Grant Thornton Société d’Avocats des ETI

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