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Marque et égérie, bon ou mauvais calcul pour le secteur vitivinicole ?

This is so French ! On entend souvent cela à l’étranger lorsque l’on parle retail ou luxury goods couramment. Traduisez : glamour, élégant ou tout le moins symbole de distinction. Marqueur de différenciation.

Dior, j’adore ! Charlize Theron ne dira pas le contraire. Ni Nathalie Portman.

Une ambassadrice par parfum, une équation gagnante, une personnalité à admirer, à qui s’identifier. Nous sommes dans le domaine de l’olfactif. Pour le prêt à porter même processus : Sienna Miller a rejoint une marque Française, Julian Moore également, il existe tant d’exemples qu’il semble logique d’y voir le fruit d’une stratégie de communication et d’image parfaitement orchestrée et agissant sur des facteurs clés de mémorisation, incarnation et impact.

Ce positionnement est une complexe équation aux US où les marques sont souvent dans un message décalé, original et humoristique ou encore sur des axes de revendication ou d’activisme : un mariage difficile pour notre culture. A titre d’exemple, la communauté Afro-Américaine investit aujourd’hui des territoires de business et de communication qui hier lui étaient fermés, avec des actes symboliques forts.

Mais nombre de « stars » se lancent elles-mêmes en étant leur propre sponsor d’image dans l’acquisition et / ou la commercialisation de spiritueux.

Prenons l’exemple de Justin Timberlake et sa Tequila, Drew Barrimore et son Pinot Grigio, feu le couple « Brangelina » avec le rosé de Miraval. Carole Bouquet de son côté, a su déployer avec un talent indéfinissable son Sangue d’oro, à Pantelleria entre la Sicile et la Tunisie.

Cette French touch est une réalité, notre apanage, notre héritage et cela est à préserver. Et dans le secteur des vins et spiritueux en y incluant le Champagne, la marque se suffit souvent à elle-même. Parce que le fruit d’une longue histoire, d’une transmission familiale, et même appartenant à un grand groupe, sachant rester dans la plus pure tradition de ce et ceux qui l’ont façonnée.

Le pari complexe de l’association vin / égérie est à réfléchir : il peut être un outil de fantastique promotion dans le cadre d’un lancement, de la nécessaire notoriété autour d’un produit phare.

Mais n’oublions pas que l’on ne crée pas une légende avec une star, en France, la star reste avant tout le produit ! C’est le raisin qui parle. Le sommelier qui souvent adoube. Le public qui plébiscite. Et les papilles qui exultent !

Directrice
Agnès de Ribet Rencontrez Agnès